martedì 7 febbraio 2017

Poesia / Percezioni (Ipotesi. In "Élévation" con Charles Baudelaire).

Capelli come seta di una ragna
o scialle rugiadoso per Andromeda,
lontane nebulose gli occhi,
la vastità incommensurabile
nel cerchio delle sopracciglia,
pastoso il cadmio della bocca.

Se avessi l'iride di gelo attingerei la Luna.
Le mani a coppa dentro la sua luce
l'attingerei pregando un giglio.
E poi sorriderei.
Serafica e protetta
dall'organza della Luna.

Da Percezioni, 2012.

Visione astrale.
Irene Navarra, Attingere la luna, Disegno grafico, 2012.

Come un buon nuotatore (comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde) voglio solcare l'infinito mare dell'essere.
Per raggiungere la Luna.
E in lei riposare, cullata dalla sua diafane luce.

Élévation

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par-delà le soleil, par-delà les éthers,
Par-delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gaîment l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les sombres chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins;

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
─ Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes!

Da: Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal (1857), Poulet-Malassis et de Broise, 1857 (pp. 17-18).
Fonte: Wikisource.

Nessun commento:

Posta un commento